15 settembre 2008

Le lezioni di Benedetto XVI ai vescovi di Francia (Jean-Marie Guénois per "Le Figaro")


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Les leçons de Benoît XVI aux évêques de France

Benoît XVI donne une feuille de route aux évêques

De notre envoyé spécial à Lourdes, Jean-Marie Guénois

15/09/2008 | Mise à jour : 07:14

Appelant à une «libération spirituelle», le Pape a présenté un programme dense et ambitieux aux responsables de l'Église de France.

Un discours-programme.
Dimanche, dans l'hémicycle de la conférence épiscopale à Lourdes, Benoît XVI a confié aux évêques une véritable feuille de route pour les aider à tracer des pistes d'avenir pour l'Église de France.
Ce rendez-vous, il y tenait absolument. C'est d'ailleurs le seul qu'il ait imposé aux organisateurs. D'où l'importance, à ses yeux, de ce qu'il a souhaité leur dire.
Son discours restera d'ailleurs comme la synthèse de son message à la France puisque tous les aspects de sa visite y passent, de la pastorale à la politique. À la fin de l'intervention, les évêques se sont mis debout pour applaudir.

Dans ce texte le premier de son pontificat explicitement destiné à l'Église de France , le Pape dessine ce que l'on pourrait appeler une «Église-attitude» pour une société occidentale dont la culture est marquée par la laïcité. Bien sûr, son paragraphe sur les divorcés remariés choquera ceux qui souffrent de cette situation. Et apparaîtra comme la principale aspérité d'un voyage plutôt consensuel.
C'est d'abord à «l'évêque» qu'il s'adresse.

S'il ne dit pas aux membres de l'épiscopat «N'ayez pas peur !» comme il peut le lancer aux jeunes, il leur demande de relever la tête. Humilité, service, mais aussi «honneur» ! Ce mot était sorti du vocabulaire usuel de l'Église. Le Pape n'hésite pas à le mettre en avant. «Vous représentez le Christ, leur lance-t-il, le peuple chrétien doit vous considérer avec affection et respect.»

Des évêques, à l'aise donc, voire fiers, au bon sens du terme, dont le souci numéro un doit être la catéchèse. «La catéchèse n'est pas d'abord affaire de méthode, mais de contenu.» Une façon, pour le Pape, de répondre à plus de vingt années de débats entre les évêques français, toujours très divisés sur la méthode, mais aussi sur les contenus. Sans oublier les catéchistes qui doivent recevoir une «soigneuse préparation».

Deuxième dossier, les vocations. Troisième intervention en trois jours sur ce dossier. Comme si le Pape voulait ériger une politique de l'appel vocationnel : «Les vocations sacerdotales et religieuses méritent, plus que jamais, d'être encouragées.» Il insiste : «Oui, très chers frères dans l'épiscopat, continuez à appeler au sacerdoce et à la vie religieuse.»

«Méfiance et hostilité s'évanouissent»

Troisième objectif, les prêtres. «Le sacerdoce est indispensable à l'Église dans l'intérêt même du laïcat.» Formule lapidaire qui évacue le problème du célibat car, pour le Pape, l'urgence est ailleurs. Il pousse en effet les évêques vers le… soin mental et physique des prêtres ! Un souci nouveau dans l'Église : «Aidez vos prêtres à vivre dans une union intime avec le Christ (…), tout prêtre doit se sentir heureux de servir l'Église (…), cherchez à être attentifs (…) à leurs moyens d'existence (…), rencontrez-les régulièrement (…) comme des frères et des amis ; soyez proches d'eux». Une formule résume tout pour ces hommes souvent isolés : «Les prêtres ont besoin de votre affection.»

Vint alors et seulement en quatrième lieu la question de la liturgie. Un an jour pour jour après la mise en application du motu proprio, qui facilita la messe en latin selon l'ultime version du missel de Jean XXIII. Le Pape en perçoit déjà «des fruits». Il «espère que l'indispensable pacification des esprits est, grâce à Dieu, en train de se faire». Il «mesure les difficultés», mais attend, en un «temps raisonnable», des «solutions satisfaisantes pour tous, afin que la tunique sans couture du Christ ne se déchire pas davantage. Nul n'est de trop dans l'Église. Chacun, sans exception, doit pouvoir s'y sentir chez lui, et jamais rejeté.»

Cinquième chapitre, la famille, avec un passage appuyé sur la question des divorcés remariés. Qui introduit un sixième point, les jeunes, à qui il faut donner «le goût d'une vie menée selon les critères d'un bonheur véritable». Deux chantiers marquent la finale de ce texte : la laïcité et les relations avec les autres religions. Sur ce terrain, le dialogue est placé au niveau d'une «tâche noble et obligatoire pour tout homme de foi». Le favoriser, donc, mais avec «discernement», insiste ce pape, assez différent de son prédécesseur : il importe que le dialogue ne conduise «à des impasses» car «la bonne volonté ne suffit pas» et que le but du dialogue est «le témoignage et l'annonce de la foi elle-même».

Juste avant, le Pape revient sur la laïcité et s'engouffre dans la porte ouverte par le président de la République. Puisque «méfiance et hostilité s'évanouissent», les évêques doivent «trouver une voie nouvelle», dans le cadre de la laïcité, mais inspirée des «racines chrétiennes» de la France. «On peut être bon citoyen parce que bon croyant» a souligné Mgr André Vingt-Trois, président de la conférence des évêques de France, qui a qualifié cette rencontre d'«exceptionnelle». Interrogé à la sortie de l'hémicycle, Mgr Claude Dagens, évêque d'Angoulême et académicien, a quant à lui commenté, satisfait : «Ce voyage aura précisément favorisé les progrès de cette confiance mutuelle, une condition primordiale pour bien “recevoir” ce que le Pape nous demande. Il respecte et s'appuie sur notre responsabilité d'évêque pour affermir la foi. Quant à nous, nous avons mieux compris, en le voyant, sa mission. Merci, Saint-Père ! Oui, nous sommes motivés pour aller, dans cette société, au cœur de l'Église et au cœur de la foi.» Ce que Benoît XVI a surnommé «la libération spirituelle» de la France.

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Su segnalazione di Mariateresa leggiamo:

Les mises au point du pape face aux évêques français

Stéphanie Le Bars

S'adressant, dimanche 14 septembre, aux évêques de France réunis à Lourdes, qu'il quittera lundi pour Rome, le pape Benoît XVI a compati à leurs "nombreuses préoccupations", sans leur apporter de véritables réponses. Entre "soutien et encouragements", le pape a toutefois profité de cette rencontre pour établir quelques mises au point sur des sujets qui lui tiennent à cœur, notamment les délicates relations de l'épiscopat français avec les fidèles traditionnalistes et le rôle de la famille, "cellule primordiale de la société".
Au risque de crisper nombre de croyants et de prêtres confrontés "à la question particulièrement douloureuse des divorcés remariés", le pape Benoit XVI a rappelé que l'Eglise "maintient fermement le principe de l'indissolubilité du mariage". Visant les prêtres qui accueillent les catholiques pratiquants, soucieux de voir leur deuxième union bénie par l'Eglise, le pape s'est montré particulièrement ferme : "on ne peut admettre les initiatives qui visent à bénir des unions illégitimes".
Face à la multiplication du nombre de divorces, certains prêtres accordent une bénédiction à ces couples, sous une forme plus ou moins publique et ritualisée. Ces pratiques sont source de divisions au sein du clergé français, d'autant que l'Eglise n'autorise pas les croyants divorcés à recevoir la communion.
"A partir du moment où l'Eglise est convaincue de l'unicité du mariage, il est difficile d'ouvrir une porte à côté pour célébrer un deuxième ou un troisième mariage", a défendu le cardinal André Vingt-Trois, président de la Conférence des évêques de France. "D'une certaine manière, le pape dit aux évêques, ne comptez pas sur moi pour bouleverser l'institution sur ces questions", juge de son côté, Philippe Levillain, historien du catholicisme.

"MANIÈRE MYSTIQUE D'ABORDER LES PROBLÈMES"

Autre sujet de tensions au sein de l'Eglise, l'accueil des fidèles traditionnalistes au sein des paroisses a donné au pape l'occasion de rappeler aux évêques la nécessité de se mettre au service de "l'unité" entre catholiques. Appelés, en juillet 2007, à libéraliser la messe en latin, qui constitue l'une des revendications de la frange traditionaliste, les évêques y ont diversement répondu. Face à eux, Benoît XVI a insisté : "nul n'est de trop dans l'Eglise. Chacun sans exception doit pouvoir s'y sentir chez lui, et jamais rejeté".
"Sur ce sujet, il semble que le pape ne se rend pas compte du caractère vindicatif des groupes intégristes auxquels les évêques français sont confrontés", relève un bon connaisseur du dossier.
Attendu sur la crise des vocations, fil rouge de ses interventions durant tout le voyage et problème majeur de l'Eglise de France, le pape, sans un mot sur une possible ouverture des ordinations à de nouveaux publics ou sur le rôle accru des laïcs, a lancé aux évêques : "continuez à appeler au sacerdoce et à la vie religieuse".
"Il n'est pas venu en professeur avec des solutions dans sa poche", reconnaît un évêque. "Mais il les cherche en s'appuyant sur la raison, le cœur et la parole de Dieu; il a une manière mystique d'aborder les problèmes".
Mgr Vingt-Trois, qui avait présenté au pape une Eglise de France "bousculée par les changements sociologiques", disposant de "moins de moyens qu'autrefois" et souffrant de "difficultés à accompagner les vocations" s'est félicité du message papal : "il est venu fortifier notre foi et notre ministère", a-t-il assuré, en soulignant le caractère exceptionnel d'une telle rencontre, qui a réuni 170 évêques, dont Jacques Gailllot, ancien évêque d'Evreux qui, en 1995, avait été privé par Rome de sa charge.

© Copyright Le Monde, 15 settembre 2008

1 commento:

mariateresa ha detto...

buongiorno cara. Ti scrivo di corsa perchè oggi sono molto impegnata . Ti confermo che i giornali francesi, a una prima disanima e anche a una seconda sono più seri. I giornali italiani avevano già messo sul fuoco la stessa minestra rancida ieri sera, poveretti.
Quanto al cardinale 23 (quello di Parigi) non gli butterei la croce addosso. Vediamo, quello che ha detto è la risposta a una domanda di un giornalista e bisognerebbe sapere qualè stata la domanda (magari era stata: è vero che lei striscia in terra quando passa il papa?). Non ha fama quest'uomo di essere un Riccardo cuor di Leone , quindi , a pelle, non mi viene da drammatizzare. Certo il Santo Padre non gliele ha mandate a dire e loro hanno ascoltato.
Comunque è stato un viaggio storico che i francesi ricorderanno per un pezzo e anche il nostro cardinale 23.